Abomination! – France – Projet de loi bioéthique : PMA sans père, chimères homme-animal, est-ce cela le monde dont nous voulons demain ? – Ludovine de La Rochère
Dans une lettre ouverte, la présidente de « La Manif Pour Tous » Ludovine de La Rochère interpelle les députés sur les dangers du projet de loi bioéthique, qui prévoit entre autres d’autoriser la création d’embryons transgéniques et d’élargir la PMA.
Lettre ouverte
Mesdames, Messieurs les députés,
Vous examinez à partir de maintenant, pour la troisième fois, le projet de loi dit « bioéthique ».
Ce texte prévoit d’autoriser la PMA pour les femmes seules et les couples de femmes, c’est-à-dire la conception d’un enfant, pour des femmes a priori fécondes, avec l’aide des médecins et en utilisant un don de sperme. Cette pratique privera sciemment et pour toujours des enfants de père.
Ce texte prévoit aussi de créer une filiation fictive avec deux femmes inscrites comme « mères », et pas de père, sur les actes de naissance de ces enfants nés par PMA. Une pure construction sociale qui leur est imposée et qui va avec l’interdiction, pour eux, de faire établir leur filiation paternelle.
Il prévoit aussi de reconnaître, au cas par cas, un lien de filiation entre un adulte et l’enfant qu’il a obtenu avec son conjoint ou sa conjointe en le commandant à une mère porteuse. En clair, le projet de loi facilitera et donc démultipliera le recours à la gestation pour autrui (GPA).
Il est aussi prévu d’autoriser la création d’embryons transgéniques. Ce sont des embryons humains dont le patrimoine génétique est modifié. Il autoriserait également la création d’embryons chimères, c’est-à-dire d’embryons animal-homme. Pour le moment, ces embryons ne pourront être implantés chez une femme, mais comme l’encadrement légal, en la matière, est élargi à chaque révision de la loi de « bioéthique », on connaît la suite.
Autant de pratiques contraires à l’intérêt supérieur de l’enfant, à l’éthique, à la protection de l’espèce humaine comme à la démarche écologique, dont LREM se revendique pourtant à grands frais.
« Il n’y a eu aucun dialogue, aucun débat réel, personne n’ayant été entendu ni pris en compte. »
Pour se justifier, l’Exécutif ne cesse de prétendre que la PMA dite « pour toutes » était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. C’est faux : le programme officiel, destiné à tous les électeurs français, ne disait pas un mot de la PMA.
L’Exécutif ne cesse de prétendre, également, qu’il y a eu débat. C’est faux : il n’y a eu aucun dialogue, aucun débat réel, personne n’ayant été entendu ni pris en compte : le Conseil d’Etat a souligné que le cadre légal actuel de la loi sur la PMA n’est pas inégalitaire ni discriminatoire. En effet, les couples homme-femme étant dans une situation différente de celle des couples de femmes ou des femmes seules au regard de la procréation, comparaison n’est pas raison : rien n’oblige à modifier la loi actuelle sur la PMA.
Les Etats généraux de la bioéthique 2018, auxquels ont participé des dizaines de milliers de Français, ont montré une très large opposition à ces mesures, ce que l’Exécutif n’a jamais assumé de reconnaître publiquement. Pas un seul point de cette consultation citoyenne n’a été pris en compte : c’est une consultation pour rien. Les nombreux députés opposés à ces mesures, comme l’ensemble du Sénat, ne sont pas plus entendus.
Pour justifier son projet de loi, l’Exécutif, parle d’amour. Mais l’amour commence par respecter l’autre. Priver sciemment et pour toujours un enfant de père, ce n’est pas le respecter, bien au contraire. C’est faire passer sa propre envie, son désir, avant l’un de ses besoins et droits les plus fondamentaux.
« En facilitant la pratique des mères porteuses, l’Exécutif va contribuer largement au développement de l’exploitation des femmes. »
Tous les êtres humains ont besoin de savoir qui leur a donné la vie, qui les a précédés dans la chaîne des générations. Mais ce texte fait comme si un enfant ne naissait pas aussi d’un homme, qu’il a fondamentalement besoin de connaître.
Avec ce projet de loi, l’Exécutif prétend défendre les femmes. Mais en facilitant la pratique des mères porteuses, il va contribuer largement au développement de l’exploitation des femmes, réduite à leur utérus pour produire des enfants pour des tiers. Est-ce cela le monde dont nous voulons demain ?
Ce projet de loi, qui est tout sauf démocratique, met en danger les droits des enfants, les droits des femmes et bien sûr les hommes, réduits à une fonction de « géniteurs », tels des étalons. Si l’on déclare les pères inutiles, comment les enfants et les jeunes d’aujourd’hui pourraient-ils respecter le leur ?
Tous les enfants ont besoin de leur père et de leur mère. Pour toutes sortes de raisons, ils sont de plus en plus souvent privés ou séparés de l’un ou de l’autre. Plus souvent de leur père d’ailleurs.
Alors que nous ressentons tous le manque de repères grandissant, et parfois dramatique, des enfants et des jeunes, nous vous interpellons, Mesdames et Messieurs les députés, pour que vous n’effaciez pas les pères, dont tous les enfants ont besoin, pour que vous protégiez l’amour, la justice, l’éthique, pour que le monde de demain soit un monde humain.
Ludovine de La Rochère
La recherche sur l’embryon / Lucie Pacherie, juriste
Time : 3 mn 08 – [1/4]
La loi de bioéthique va être examinée en 1ère lecture au Sénat le 21 janvier. Mais savez-vous réellement de quoi les sénateurs vont débattre ? Si le sujet sociétal de la PMA est médiatisé, les enjeux bioéthiques du texte sont méconnus. Pourtant ils sont majeurs pour l’avenir de notre humanité.
Certains considèrent que la France est le pays sage en matière de bioéthique. Ils parlent même de « bioéthique à la française » pour rassurer, comme si la loi de bioéthique était par principe garante de la protection de l’être humain…
Mais savez-vous quel sort la loi réserve à l’embryon humain ? Cela nous concerne tous, car les expérimentations sur l’embryon humain détruisent un membre de notre espèce et engage l’avenir de notre humanité.
L’embryon transgénique / Lucie Pacherie, juriste
Time : 3 mn 47 – [2/4]
Les sénateurs reprennent l’examen du projet de loi bioéthique aujourd’hui. Les prochaines heures seront consacrées à la recherche sur l’embryon humain (articles 14 et suivants du projet de loi).
L’article 17 notamment prévoit d’autoriser la création d’embryon humain transgénique.
Qu’est-ce que cela signifie ? Quelles sont les conséquences pour notre société ?
L’enjeu est vertigineux. La loi bioéthique de 2020 nous propulse, par la volonté du gouvernement et la validation des députés en 1ère lecture, dans l’ère de l’humain génétiquement modifié.
Les chimères / Lucie Pacherie, juriste
Time : 3 mn 49 – [3/4]
L’examen du projet de loi de bioéthique a débuté en séance au Sénat mardi 21 janvier. Les premiers jours de débats sont consacrés au sujet médiatisé de la procréation médicalement assistée sans père. Mais une fois les 4 premiers articles concernés par ce sujet passés, il restera une petite trentaine d’articles à examiner.
De quoi parlent ces articles ?
Plusieurs d’entre eux concernent la recherche sur l’embryon humain (articles 14, 15, 17). Et notamment l’utilisation de l’embryon humain pour expérimenter le mélange inter-espèce.
Le projet de loi voté par l’Assemblée nationale en première lecture autorisait dans ses articles 14 et 17 la création d’embryon chimérique ainsi que « l’insertion [de cellules souches embryonnaires] dans un embryon animal dans le but de son transfert chez la femelle ».
La commission spéciale du Sénat a rejeté ces expérimentations chimériques détruisant l’embryon humain. Mais le débat n’est pas clos, il reviendra dans les prochains jours en séance au Sénat, puis en deuxième lecture à l’Assemblée.
Le mélange embryon animal-embryon humain est une menace du projet de loi de bioéthique.
Loi de bioéthique : ce qui s’est passé au Sénat / Lucie Pacherie, juriste
Time : 3 mn 11 – [4/4]
Retour sur l’examen au Sénat du projet de loi de bioéthique, et décryptage de deux enjeux essentiels avant la deuxième lecture à l’Assemblée nationale : le sort de l’embryon humain…
Texte: Aphadolie
Publié le 24 JUIN 2021