“De la cybercriminalité internationale à l’état pur” : Poutine met en garde contre les “représailles” américaines pour le piratage de SolarWinds
Le président russe Vladimir Poutine a vivement réagi au contenu d’un rapport publié cette semaine par le New York Times, qui cite des hauts fonctionnaires de l’administration anonymes affirmant que la Maison Blanche prépare une série de cyberattaques dévastatrices contre la Russie en guise de “représailles” au piratage de SolarWinds.
Un porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a déclaré mardi aux journalistes que ces “informations alarmantes” constitueraient un “cybercrime international à l’état pur” et sont donc condamnées par le droit international.
“L’État russe n’a jamais rien eu à voir avec les cybercrimes et le cyberterrorisme dont il est accusé”, a souligné M. Peskov.
Abordant plus précisément le rapport du NY Times, M. Peskov a ajouté : “Le fait que le journal n’exclut pas que l’État américain puisse être impliqué dans la cybercriminalité nous préoccupe beaucoup.”
Étonnamment, les responsables anonymes de l’administration Biden ont révélé au Times qu’une “série d’actions clandestines sur les réseaux russes” devrait commencer dans les trois prochaines semaines.
Selon le rapport du NYT, ces cyber-opérations viseront à attirer l’attention de Poutine et des services de renseignement russes tout en étant dissimulées au grand public lorsqu’elles auront lieu.
Selon le US News & World Report, le Kremlin a condamné et mis en garde contre tout cyber-espionnage de ce type :
Il s’est exprimé en réponse à une série d’affirmations de responsables américains, dont le secrétaire d’État Antony Blinken et le directeur du FBI Christopher Wray, selon lesquelles ils envisagent de punir sévèrement la Russie pour cette attaque, notamment par des sanctions ouvertes et une forme de salves secrètes dans le domaine cybernétique. M. Wray a fait allusion à cette action lors de son témoignage devant le Congrès ce mois-ci, en déclarant que les États-Unis préparaient des “opérations conjointes séquencées” dans le domaine cybernétique.
Plusieurs agences de renseignement américaines avaient publié une rare déclaration commune à la suite de l’intrusion de SolarWinds, affirmant qu’il était “probable” que la Russie était derrière cette intrusion, sans toutefois fournir de preuve ou de vérification spécifique de cette allégation.
Russian officials have demanded the US categorically rule out acts of 'cyberterrorism' against the country, after media reports said Washington was mulling digital “retaliation” for a colossal hack attack it blames on Moscow. Kremlin says it's ‘alarmed’ https://t.co/hRpNadxCnx
— Bryan MacDonald (@27khv) March 10, 2021
Toutefois, il a été confirmé depuis que SolarWinds est en grande partie responsable de ses propres défaillances graves en matière de sécurité, notamment le fait que le mot de passe d’un serveur de mise à jour était littéralement “solarwinds123” – qui avait été divulgué par un employé en ligne il y a plusieurs années, selon un témoignage antérieur du Congrès.
Texte: Aube Digitale
Publié le 12 MARS 2021