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Syndrome de La Havane – 20 diplomates américains atteints du mystérieux « syndrome de La Havane » en Autriche

Syndrome de La Havane – 20 diplomates américains atteints du mystérieux « syndrome de La Havane » en Autriche

Cela fait quelques semaines que nous n’avons pas reçu de nouvelles concernant le mystérieux « syndrome de La Havane », cette étrange affection qui ne cesse d’apparaître chez les membres du service diplomatique américain (dont beaucoup sont des espions, travaillant souvent sur des questions liées à la Russie ou à la Chine). À l’époque, le public venait d’apprendre qu’au moins un diplomate à Vienne avait été frappé par ce syndrome. Aujourd’hui, le WSJ rapporte que le problème a touché au moins deux diplomates à Vienne.

Dans toute l’Autriche, le nombre de diplomates américains touchés par le syndrome est passé à 20, soit le nombre le plus élevé dans un seul pays à l’exception de Cuba – et dans un pays de l’OTAN en plus. Étant donné le statut de pays non aligné de l’Autriche, Vienne a toujours été une ville grouillante d’espions travaillant pour les deux parties, et ce depuis la guerre froide. Le fait que ces questions soient soulevées à Vienne n’est probablement pas une coïncidence.

En outre, comme le nombre de diplomates touchés par le syndrome – décrit par les souffrants comme une blessure grave avec des conséquences à long terme – a augmenté, ils ont apparemment formé un groupe de soutien mutuel, presque comme les AA, pour les diplomates qui luttent pour remettre leur vie en ordre après une attaque qui provoque un traumatisme cérébral intense sans aucun contact physique.

La cause de ce syndrome, qui a fait surface pour la première fois en 2016, reste inconnue. Mais les symptômes, qui comprennent des nausées, des maux de tête sévères, des douleurs aux oreilles, de la fatigue, des insomnies et de la léthargie, laissent généralement les personnes atteintes dans l’incapacité de travailler. Les attaques de Vienne sont les premières confirmées dans un pays de l’OTAN. La plupart des victimes étaient en poste à Cuba, en Chine et en Russie.

La CIA a demandé à un vétéran de la chasse à Oussama ben Laden de diriger une équipe spéciale chargée de trouver la cause des symptômes.

Un diplomate, récemment transféré d’un poste dans une capitale européenne pour être traité au Walter Reed National Military Medical Center dans le Maryland, a déclaré que les médecins lui avaient diagnostiqué une lésion cérébrale du type de celle observée chez les personnes exposées aux ondes de choc des explosions.

Les symptômes ont été précédés d’une douleur perçante dans l’oreille, de bruits électroniques aigus et d’une pression dans les oreilles, qui se sont produits alors que la personne se trouvait chez elle, dans son appartement, en mars dernier.

« Il n’y a aucune preuve de ce qui nous est arrivé, mais il est frappant de constater que certains d’entre nous avaient travaillé sur des questions liées à la Russie », a déclaré le travailleur, qui a refusé d’être nommé.

Ce patient et d’autres employés du département d’État ont créé un groupe d’entraide informel, selon trois diplomates, dont l’un est membre, parce que ceux qui sont censés être touchés disent que le gouvernement, bien qu’il fournisse des soins et d’autres formes de soutien, n’a pas reconnu leur état ni pris de mesures adéquates pour protéger les fonctionnaires en poste à l’étranger.

Quelle que soit la nature de ces attaques – certains ont émis la théorie de l’utilisation de micro-ondes concentrées – elles s’apparentent à du « terrorisme », a déclaré une source du WSJ.

« Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une forme de terrorisme – elle a causé de graves blessures qui ont bouleversé la vie de certains d’entre nous », a déclaré cette personne.

Une source au sein du service de renseignement intérieur allemand a déclaré au WSJ que les méthodes employées par le contre-espionnage russe et chinois deviennent « plus brutales chaque année ».

Les services de renseignement russes ont nié toute implication dans ces attaques.

Mais à mesure que le nombre de victimes augmente, une chose est sûre : lorsque les États-Unis trouveront la source de ces attaques, cela fera l’objet d’un grand reportage.

Texte: Anguilles sous roche

Publié le 20 AOÛT 2021

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