4 à 6 degrés en plus d’ici à 2030
En effet cet état richissime de la péninsule arabique est très fortement touché par les périodes caniculaires, et d’après un rapport du GIEC rendu à la fin de l’été, sur une augmentation planétaire de 7 degrés d’ici la fin du siècle, les prévisions sont encore bien plus alarmantes pour le Qatar.
Comme le souligne le Washington Post, qui a longuement enquêté sur le sujet, en cas de réchauffement global de 2 degrés, la zone géographique correspondant à la péninsule arabique devrait quant à elle augmenter de 4 à 6 degrés d’ici 2030. Une situation qui pousse le Qatar à prendre des dispositions bien spécifiques.
Des stades climatisés pour la Coupe du monde 2022
Par exemple, en prévision de la Coupe du monde de 2022, le pays a d’ores et déjà commencé à climatiser ses stades de football. Ainsi, les 40 000 spectateurs que peut accueillir le stade A-Janoub, qui accueillera la compétition, peuvent profiter d’un agréable souffle d’air frais diffusé en continu à leurs pieds, rappelle le Washington Post.
Et pour faire face à des températures de plus en plus élevées, le Qatar ne climatise pas que ses stades de football : de l’air frais est désormais diffusé sur les marchés, le long des trottoirs ou encore dans les centres commerciaux de plein air, raconte encore le quotidien américain.
Un cercle vicieux insurmontable
Le problème paraît alors évident. Il s’agit là d’un cercle vicieux. Les climatiseurs (qui deviennent indispensables) sont générateurs d’émissions carbones, elles-mêmes responsables du phénomène de réchauffement climatique.
Le Qatar, plus grand pays émetteur de gaz à effet de serre par habitant selon la Banque mondiale, consacre pas moins de 60% de son électricité à la climatisation. Une consommation qui devrait presque doubler d’ici 2030 par rapport à 2016, selon certains scientifiques.
Au Moyen-Orient, les autorités redoutent de plus en plus que la combinaison de la chaleur et de l’humidité n’atteigne un niveau tel, qu’un jour, la vie en plein air ne sera plus tolérable.
Dans de telles conditions, la climatisation ne serait plus une simple commodité, mais un élément essentiel à la survie. On le comprend, la péninsule arabique fait face ici à un problème bien plus épineux qu’on ne le pense.