États-Unis – La Californie ordonne aux grandes surfaces de créer un rayon « non sexiste » pour les produits pour enfants
L’État doré a depuis longtemps assis sa réputation d’État le plus « progressiste » (du moins lorsqu’il s’agit d’une posture superficielle) de l’Union en adoptant des normes d’émissions et des taxes sur l’essence ultra-strictes (c’est pourquoi les Californiens paient actuellement 1,5 dollar le litre), en offrant une protection officielle aux villes sanctuaires et en prenant une foule d’autres mesures, dont – plus récemment – l’interdiction du bacon par une nouvelle loi sur le « bien-être animal ».
Pendant ce temps, le nombre de sans-abri et les inégalités montent en flèche en Californie, où les entreprises et les résidents (plus récemment Tesla et Elon Musk) ont fui vers des endroits comme le Texas et la Floride.
Pourtant, une fois de plus, le gouverneur Gavin Newsom a démontré samedi à quel point les dirigeants de l’État sont déconnectés de la réalité lorsqu’il a promulgué une loi qui est l’un des exemples les plus ridicules d’ingérence du gouvernement dans l’application du programme « woke » que nous ayons jamais vu. À partir de maintenant, tout magasin de Californie comptant plus de 500 employés (ce qui signifie essentiellement tous les magasins à grande surface) est légalement tenu de créer des rayons « non sexistes » pour une petite gamme de produits (essentiellement des jouets et des produits d’hygiène).
La loi a été inspirée par les « défenseurs des LGBT » qui affirment que les couleurs rose et bleue, lorsqu’elles sont utilisées dans le marketing, renforcent les stéréotypes de genre qui peuvent être « nuisibles ».
La loi permettra de continuer à diviser les vêtements et autres produits en sections pour garçons et pour filles (en raison de leur aspect pratique évident). Mais les magasins de vêtements doivent désormais aussi inclure une section « neutre en termes de genre ».
Comme si les propriétaires d’entreprises n’avaient pas assez à faire avec le COVID, la nouvelle loi obligera les détaillants concernés à se réorganiser en profondeur, obligeant essentiellement les magasins à réduire la taille de leurs sections « garçons » et « filles » tout en les forçant à placer davantage d’articles, en particulier des jouets et des articles comme les rasoirs, dont beaucoup se plaignent d’avoir été soumis à la « taxe rose », dans la nouvelle section non sexiste.
Le projet de loi a été rédigé et défendu par Evan Low, un membre démocrate de l’assemblée de l’État représentant le 28e district de Californie (dans la Silicon Valley). Il a été rejeté deux fois avant que le gouverneur ne le signe finalement.
« Nous devons cesser de stigmatiser ce qui est acceptable pour certains sexes et laisser les enfants être des enfants », a déclaré Low. « Mon espoir est que ce projet de loi encourage davantage d’entreprises à travers la Californie et les États-Unis à éviter de renforcer les stéréotypes nuisibles et dépassés. »
En réalité, la loi n’aura pas beaucoup d’effet pratique du tout puisque les magasins à grande surface comme Target et Wal-Mart ont déjà fait des « réformes » en abandonnant les sections « garçons » et « filles » face à l’agitation des militants LGBT. Bien que la Californie soit le premier État à adopter cette politique dans la loi.
Certains républicains se sont opposés à cette loi, arguant que le gouvernement n’avait pas à dire aux parents ou aux entreprises comment gérer cette question. Il est intéressant de noter qu’au moins un magasin de grande surface – Target – s’est déjà engagé à assouplir les identifiants de genre attachés à ses produits il y a plusieurs années.
Compte tenu de la prémisse presque risible du projet de loi, nous nous demandons : qui restera pour « faire appliquer » cette nouvelle loi ? Les étudiants qui étudient le genre auront-ils soudainement besoin de leur expertise sur le marché ?
Texte: Aube Digitale
Publié le 12 OCTOBRE 2021