Le plus récent scandale de l’Église catholique – Des rapports indiquent que des prêtres utilisent Grindr aux États-Unis et au Vatican
Une série de rapports du blog catholique conservateur « The Pillar » montre que des prêtres à différents niveaux de la hiérarchie catholique aux États-Unis et au Vatican utilisent l’application de rencontre gay Grindr.
The Pillar a publié trois rapports sur une période de trois jours, l’un le 20 juillet, le suivant le 23 juillet et le 27 juillet.
Le premier rapport détaille la démission du secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, le révérend Monseigneur Jeffrey Burrill, après avoir « trouvé des preuves que le prêtre s’est livré à des inconduites sexuelles en série, alors qu’il occupait un rôle de surveillance critique dans la réponse de l’Église catholique à la récente vague de scandales d’abus et d’inconduites sexuels. »
Le deuxième rapport fait état d’allégations « sur l’utilisation d’applications d’accrochage géolocalisées » par des personnes dans des rectorats non spécifiés de l’archidiocèse de Newark. Le troisième rapport indique que « 16 appareils mobiles ont émis des signaux de l’application d’accrochage Grindr pendant au moins quatre jours entre mars et octobre 2018 dans les zones non publiques de l’État de la Cité du Vatican, tandis que 16 autres appareils ont montré l’utilisation d’autres applications d’accrochage ou de rencontre basées sur la localisation, tant hétérosexuelles qu’homosexuelles, pendant quatre jours ou plus au cours de la même période. »
Toutes les données analysées par The Pillar étaient disponibles sur le marché et contenaient des informations de localisation et d’utilisation que les utilisateurs acceptent, dans les conditions de service, de collecter et de commercialiser comme condition d’utilisation de l’application.
L’utilisation intensive d’applications de rencontres ou d’accrochage géolocalisées est évidente dans l’enceinte de la Cité du Vatican, dans les zones d’accès restreint de la basilique Saint-Pierre, à l’intérieur des bâtiments administratifs du gouvernement de la Cité du Vatican et du Saint-Siège, y compris ceux utilisés par le personnel diplomatique du Vatican, dans les bâtiments résidentiels et dans les jardins du Vatican, tant pendant la journée que pendant la nuit.
Les signaux émis par la plupart des bâtiments extraterritoriaux du Vatican, qui abritent les bureaux de plusieurs départements clés de la Curie, ont été exclus de l’analyse en raison de la proximité quotidienne des touristes, des pèlerins et du grand public avec ces bâtiments. -The Pillar
Le rapport de The Pillar a mis les responsables de l’Église dans une position embarrassante, car les prêtres ont l’obligation de rester célibataires afin de se rapprocher du Christ d’un cœur sans partage.
« Si quelqu’un qui a fait une promesse de célibat ou un vœu de chasteté a une application de rencontre sur son téléphone, il cherche les ennuis », a déclaré le cardinal Joseph W. Tobin de Newark lors d’une conférence Zoom organisée par l’université de Georgetown, cité par le NYTimes.
« Je dirais aussi que je pense qu’il y a une éthique très discutable autour de la collecte de ces données de personnes qui n’auraient pas tenu leurs promesses », a ajouté M. Tobin.
La seule application mentionnée dans les rapports a été Grindr, ce qui suggère que l’Église catholique a toujours un problème d’homosexualité.
Grindr a déclaré au NYTimes qu’il essayait toujours de comprendre comment le petit blog a obtenu de grandes quantités de données de sa base d’utilisateurs.
« Ce qui est clair, c’est que ce travail a impliqué beaucoup plus qu’un petit blog », a déclaré Grindr.
Ashkan Soltani, ancien conseiller technologique de la Maison Blanche et de la Federal Trade Commission, a déclaré que la complexité des rapports signifie que The Pillar a bénéficié d’une aide extérieure et de compétences analytiques avancées pour découvrir l’utilisation de Grindr au sein de l’Église catholique.
Texte: Aube Digitale
Publié le 25 AOÛT 2021