Le grand reset – Victor Davis Hanson : le véritable « Reset » est en train de se produire
Rédigé par Victor Davis Hanson,
Le président Joe Biden pense que la guerre en Ukraine marquera le début d’un « nouvel ordre mondial ».
En plein milieu de la pandémie mondiale du COVID, Klaus Schwab et les élites mondiales ont également annoncé un « Grand Reset ».
En conséquence, les nations du monde devraient abandonner leur souveraineté à un corps international d’experts. Ceux-ci nous éclaireraient sur les impôts, la diversité et les politiques vertes.
Lorsque l’ancien président Donald Trump a été élu en 2016, des journalistes de renom ont annoncé que les reportages partisans devraient remplacer l’ancienne approche, prétendument désintéressée, de l’information.
Il y a là un thème commun.
En temps normal, les progressistes s’inquiètent de ne pas avoir le soutien du public pour leurs politiques. Ce n’est qu’en cas de crise qu’ils ont le sentiment que la gauche politique et les médias peuvent fusionner pour utiliser des temps apocalyptiques afin de faire passer en force des approches habituellement impopulaires des problèmes étrangers et intérieurs.
C’est ce que nous avons vu l’année dernière : la fuite de l’Afghanistan, l’adoption de la critical race theory, la tentative de mettre fin à l’obstruction parlementaire, de remplir les tribunaux, de bazarder le collège électoral et de nationaliser les lois électorales.
Ces « nouveaux ordres » et « remises à zéro » impliquent toujours un gouvernement beaucoup plus important et des bureaucraties plus puissantes et non élues. Les élites partent du principe que leurs changements radicaux en matière de consommation d’énergie, de couverture médiatique, de vote, de souveraineté et de quotas raciaux et ethniques ne s’appliqueront jamais tout à fait à elles-mêmes, qui sont les architectes de ces changements du haut vers le bas.
Ainsi, nous, les gens ordinaires, devons abandonner les combustibles fossiles, mais pas ceux qui doivent utiliser des avions d’affaires. Des murs n’entacheront pas nos frontières mais protégeront les maisons de Nancy Pelosi, Mark Zuckerberg et Bill Gates.
L’ordinateur portable perdu de Hunter Biden sera déclaré, par fiat, comme n’étant pas de l’actualité. En revanche, le faux récit de la « collusion » avec Alfa Bank fera la une des journaux nationaux pendant des semaines.
Les modes de vie de la classe moyenne seront réduits, car on nous demandera de nous efforcer d’être durables et de passer à la vie en appartement et aux transports en commun. Mais les Obama garderont leurs trois manoirs, et les futuristes de la Silicon Valley insisteront pour que leurs yachts soient exemptés.
En vérité, nous sommes sur le point d’assister à une réinitialisation radicale – de la réinitialisation actuelle. Il s’agira d’une transformation différente de celle à laquelle les élites s’attendent et qu’elles devraient craindre.
Le monde et les États-Unis sont furieux de l’hyperinflation qui pourrait bientôt dépasser 10 % par an. Nous aurons de la chance si cela ne se termine que par une récession ou une stagflation, plutôt que par une dépression mondiale.
Ce désordre a été créé par le même appareil qui a cru à la « théorie monétaire moderne ». Cette idée universitaire stupide prétendait que la prospérité découlerait d’une vaste expansion de la masse monétaire, du maintien des taux d’intérêt à des niveaux de facto nuls, de déficits annuels énormes, de l’accumulation d’une dette nationale insoutenable et de l’octroi de subventions aux travailleurs pour qu’ils restent à la maison.
Les coûts du gaz naturel et du pétrole atteignent désormais des niveaux insoutenables, au point que la classe moyenne ne pourra tout simplement plus voyager, se chauffer en hiver ou se rafraîchir en été.
Tant en Europe qu’aux États-Unis, les gouvernements de gauche ont délibérément freiné le forage et les pipelines non russes. Ils ont fermé des centrales nucléaires et subventionné des projets solaires et éoliens coûteux et inefficaces. Ils n’ont pas abouti à une utopie, mais à des pénuries de carburant, des prix élevés et une dépendance énergétique vis-à-vis des régimes les plus répressifs du monde.
La révolution woke en Occident était censée nous apprendre que le monde occidental dominé par les « hommes blancs » est toxique. Ses origines, son ascension, ses loisirs et sa richesse actuels étaient censés n’être dus qu’à l’exploitation, au racisme et au sexisme systémiques.
Les élites ont introduit la cancel culture, le doxxing, le déplateformage et l’ostracisme social pour faire honte à ces exploiteurs supposés et pour détruire leurs vies et leurs carrières.
Peu de gens se sont demandés comment un Occident supposé nocif, vieux de quelque 2 500 ans, est devenu la première destination de millions de migrants non occidentaux et a offert à ses citoyens le plus haut degré de prospérité et de liberté au monde.
Une remise à zéro s’annonce donc, en réaction aux « nouveaux ordres » défendus par Biden et le groupe de Davos.
Lors des élections de mi-mandat de novembre 2022, nous verrons probablement un « non » historique au programme de la gauche orthodoxe qui a entraîné une inflation insoutenable, une énergie inabordable, la guerre et l’humiliation à l’étranger, la montée en flèche de la criminalité, l’hostilité raciale, ainsi qu’une défiance arrogante de la part de ceux qui ont délibérément promulgué ces politiques désastreuses.
Ce qui les remplacera, c’est un retour à ce qui a fonctionné jusqu’à récemment.
Des frontières fermées et sécurisées, avec une immigration légale et mesurée, seront de retour. Les Américains exigeront une application stricte de la loi par la police et des peines dissuasives, ainsi qu’un retour à l’intégration et à la primauté du caractère individuel plutôt que des fixations séparatistes sur la « couleur de notre peau ».
Le public continuera à faire la sourde oreille aux médias « grand public » partisans et médiocres. Nous assisterons à une augmentation de la production de pétrole et de gaz naturel afin d’assurer une transition lente vers une plus grande variété d’énergies, une défense nationale forte et une politique étrangère dissuasive.
Les prophètes du nouvel ordre mondial ont semé le vent et ils récolteront bientôt le tourbillon d’un public en colère, usé par l’incompétence, l’arrogance et l’ignorance des élites.
Publié le 25 MARS 2022