TechnologieSociété

Surveillance – La police du Pays de Galles va introduire la technologie de reconnaissance faciale

Surveillance – La police du Pays de Galles va introduire la technologie de reconnaissance faciale

Normalisation des technologies invasives.

Les policiers de deux régions galloises, South Wales et Gwent, sont les premiers à utiliser une technologie de surveillance par reconnaissance faciale installée sur les téléphones sous forme d’application.

L’annonce a été faite sur le site Web de la police du sud du pays de Galles, ce qui a immédiatement suscité l’inquiétude de plusieurs groupes de défense des droits au Royaume-Uni.

Pendant ce temps, les forces de police locales vendent la nouvelle comme quelque chose de positif qui contribuera à confirmer l’identité des suspects « presque instantanément ».

L’application de reconnaissance faciale initiée par l’opérateur aura une période de test de trois mois au cours de laquelle elle sera mise à la disposition de 70 agents qui l’auront installée sur leur téléphone.

La police utilisera la photo d’un suspect prise à l’aide de l’application pour la faire correspondre aux photos déjà présentes dans sa base de données, et espère ainsi déterminer « facilement et rapidement » son identité.

Avec toutes les questions sérieuses que soulève l’essor de l’industrie des technologies de surveillance par reconnaissance faciale – les principales étant le potentiel d’abus futurs par les autorités dans certaines situations, ainsi que la sécurité actuelle de ce type d’informations biométriques en termes de stockage et d’accès par des tiers – la police galloise joue la carte éprouvée de la « facilité d’utilisation ».

En effet, en échange de l’acceptation de l’introduction de ce type de surveillance dans les forces de l’ordre et de toutes les implications qui en découlent, la police locale affirme que les cas d’erreur d’identité seront « facilement résolus (…) sans qu’il soit nécessaire de se rendre dans un poste de police ou dans une salle de garde à vue ».

Telle est apparemment l’urgence d’identifier rapidement les suspects dans le sud du Pays de Galles, sans parler de Gwent.

Mais la raison pour laquelle on teste d’abord la technologie dans cette région pourrait bien être la faible notoriété de ces régions du Royaume-Uni par rapport aux grandes métropoles, et la nécessité d’avancer sous le radar avec des politiques finalement impopulaires.

Et si cela reste du domaine de la spéculation, il ne fait aucun doute que la police locale espère que ses arguments suffiront à vendre l’idée aux masses, tout en affirmant que la reconnaissance faciale ne remplace pas « les moyens traditionnels d’identification des personnes ».

« Nos agents de police n’utiliseront la nouvelle technologie que dans les cas où il est à la fois nécessaire et proportionné de le faire », a déclaré Mark Travis, chef adjoint de la police du sud du Pays de Galles.

Toutefois, aucune définition de ce qui est « à la fois nécessaire et proportionné » n’a été donnée pour l’instant. Pour ceux qui s’inquiètent d’une surveillance inappropriée et du respect de la vie privée, le commissaire de la police et de la criminalité du sud du Pays de Galles, Alun Michael, a exigé cet acte de foi :

« Grâce à nos solides systèmes de contrôle et de remise en question, je peux garantir au public que nous parvenons à un juste équilibre. »

Aube Digitale

Publié le 19 DÉCEMBRE 2021

 

S’abonner
Notifier de
guest
0 Commentaires
retours internes
voir tous les commentaires